Au-delà de la stack : comment Loto-Québec reprogramme son entreprise grâce à la composabilité

Ils ont levé le voile sur ce que cela signifie vraiment pour une entreprise complexe et fortement réglementée de se moderniser à son rythme, avec ambition.

Le vrai défi: un héritage technologique qui freine l’ambition

Les opérations numériques de Loto-Québec ont longtemps été limitées par une infrastructure technologique monolithique. Avec le temps, cette structure rigide est devenue un frein à l’innovation, ralentissant le développement, créant des silos entre les équipes et limitant la capacité de l’organisation à personnaliser ou à faire évoluer l’expérience client.

Mais le plus grand défi n’était pas seulement technique. Il s’agissait de changer les mentalités. « Chaque unité d’affaires avait sa propre définition du client », a expliqué Bruno. « Les projets se faisaient en cycles, tous les quatre ou cinq ans, avec peu d’évolution entre-temps. Il fallait établir une base capable de soutenir l’innovation continue. »

Pourquoi la composabilité? Une réponse pragmatique à une complexité bien réelle

La composabilité n’a jamais été une fin en soi. C’était la réponse à un ensemble très précis de défis :

• Un environnement fortement réglementé

• Un besoin de flexibilité, de modularité et de résilience

• L’ambition de tester, d’apprendre et d’itérer sans devoir repartir de zéro chaque fois

Comme l’a dit Bruno, le tournant est survenu lorsqu’on leur a donné une « page blanche » et posé la question : Que construirait-on si on partait de zéro aujourd’hui?

Ils ont alors compris que la solution n’était pas de bouleverser les systèmes en place, mais de bâtir un cadre moderne et plus agile en parallèle. « On ne pouvait pas arrêter l’ancien train, alors on en a construit un nouveau juste à côté », a résumé Bruno.

D’une maison de marques à une marque unifiée: le changement culturel avant la technologie

Tout ce travail visait à unifier l’organisation, briser les silos et orienter Loto-Québec vers une vision commune de la marque et du client. Pour y arriver, il a fallu un fort engagement de la direction, une vision claire comme étoile polaire, et des champions mobilisés à l’interne.

Avec l’appui de Valtech, Loto-Québec a lancé le programme ATE — une transformation propulsée par le MACH, axée sur la livraison et l’habilitation organisationnelle. Cela impliquait de rehausser les compétences des équipes, de créer de nouveaux modèles de gouvernance et de favoriser l’expérimentation à tous les niveaux.

Dès les tout premiers ateliers, on a compris que ce ne pouvait être un modèle où les systèmes deviennent des obstacles. Il nous fallait une architecture qui nous permette de bouger, de nous adapter et de réagir rapidement — sans tout refaire au complet.

— Meryem Abou El Bal, partenaire client pour le commerce de détail et les biens de consommation en Amérique, Valtech

Un véritable partenariat, pas juste un projet

Qu’est-ce qui a permis à cette transformation de durer? La confiance et la co-création. Valtech a collaboré avec les équipes numériques, juridiques, d’approvisionnement et d’affaires pour bâtir ensemble quelque chose de durable.

Nous nous sommes adaptés à leur rythme. Nous avons partagé les risques. Et nous avons avancé comme une seule équipe — malgré les imprévus, les obstacles et les contraintes en constante évolution.

« On n’est pas là pour imposer un modèle, » a dit Meryem. « On est là pour guider, pour remettre en question et pour s’ajuster. C’est ça qui fait que le partenariat fonctionne — et qu’il perdure. »

Où en sont-ils aujourd’hui?

Aujourd’hui, Loto-Québec est toujours en évolution, mais avec de l’élan, une direction claire et une base solide. La transformation est continue, mais réaliste. « Il n’y a pas de solution miracle », a dit Bruno. « Mais on savait que le statu quo ne nous mènerait pas là où on voulait aller. »

Meryem a renforcé ce point en rappelant l’importance de garder une vision d’ensemble : « La transformation, ce n’est pas de courir après la prochaine grande nouveauté, » a-t-elle dit. « C’est de développer la capacité de s’adapter, encore et encore. La composabilité, c’est juste le point de départ. La vraie cible, c’est la résilience. »

Pour conclure la session, Gabriel a partagé un message qui a trouvé écho chez plusieurs :

« On n’est pas venus raconter une histoire de rupture. On est venus démontrer que la réinvention est possible — même dans les environnements les plus complexes — quand la stratégie, la culture et la technologie avancent ensemble. »

Et vous, où en êtes-vous dans votre parcours de transformation?

À la fin de la session, les participants ont répondu à un court questionnaire pour découvrir leur profil de préparation à la composabilité — un outil simple et puissant pour réfléchir à la maturité de leur propre transformation organisationnelle.

À votre tour maintenant.

Répondez au sondage de six minutes pour découvrir votre Profil de composabilité et obtenir des recommandations concrètes adaptées à votre prochaine étape.